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Le livre de Bernhard Koch sur le Maharishi du Mont Kailash

14 Janvier 2018 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme

Bernhard Koch est un érudit allemand qui exhume des aspects peu connus du christianisme comme la vie d'Hilarion de Gaza (4e siècle), ou celle de Maria Woodworth-Etter (la "grand mère du pentecôtisme).

En  2008 il a publié une synthèse des témoignages de Sadhu Sundar Singh sur le Maharishi du mont Kailash, un musulman d'Alexandrie né en 1594 qui, après avoir été converti par un certain Jernaus "neveu de St François Xavier" en Egypte (1506-1552), aurait vu Christ lui apparaître, celui-ci lui ayant révélé qu'il ne mourrait pas avant le retour du Messie, de sorte que ce Maharishi (sage) qui vit sur l' "Olympe de l'Inde" (le mont Kailash) aurait aujourd'hui plus de 400 ans. Il est d'ailleurs une référence importante du prédicateur pentecôtiste indien déjà mentionné sur ce blog Sadhu Sundar Selvaraj qui a lui-même écrit un livre sur ce Maharishi en 2011.

Sadhu Sundar Singh (1889-1929) lui aussi converti au christianisme a rencontré ce sage en 1912, puis à nouveau semble-t-il en 1916 (il en a parlé dans le magazine indien Nur Afshan du 14 juillet 1916 et le 27 juillet 1917), et il est retourné sur ses traces en 1929 sans qu'on sache s'il l'y a retrouvé puisque sa mort dans l'Himalaya fut mystérieuse.

Les témoignages de Sundar Singh que B. Koch mobilise ont été synthétisés une première fois par le missionnaire Oskar Liebler en 1923 à partir des conférences qu'il a données à Berlin (probablement en 1920 puisqu'il fut cette année là à Oxford).

B. Koch utilise aussi la biographie de Sadhu Sundar Singh publiée par Rebecca Jane Parker (1865-1946), de la London Missionnary Society,  en 1922 et "Sâdhu Sundar Singh, Ein Apostel des Ostens mid Westens, Mûnchen, 1914" du théologien très actif dans la réconciliation entre catholiques et protestants Friedrich Heiler (1892-1967) qui eut des échanges épistolaires avec le sage en 1924-1925 (il est identifié comme son introducteur et sa caution principale auprès des protestants continentaux, avec le Dr Nathan Soedblom). Il aurait peut être aussi pu utiliser les travaux du chanoine BH Streeter et AJ Appasamy.

(Les auteurs allemands comprenaient mieux Sundar Singh que les Français. NB : ainsi le journal La Croix du 4 avril 1922 en p. 4 dans sa "revue des revues" rend compte d'un article du catholique Léonce de Grandmaison de janvier-avril 1922 qui rend compte d'une façon positive de l'oeuvre évangélisatrice de Sundar Singh, sans dire un mot de sa rencontre avec la Mahashi de Kailash - Alfred Loisy dans le numéro Revue critique d'histoire et de littérature du 1er mai 1924 p. 186 dans son compte rendu du livre de Heiler fait de même. ll y aurait eu une campagne jésuite contre lui mais aussi d'un théologien protestant suisse selon Recherches de sciences religieuses de 1926 - mortel intellectualisme !).

En 1912 à l'occasion de ses pérégrinations dans l'Himalaya, il glisse sur les pentes, perd connaissance et se retrouve devant la caverne de l'ermite et y trouve un vieil homme couvert de cheveux très longs avec une barbe qui lui descend jusqu'aux pieds. Il lui explique  qu'il est né il y a 318 ans. ll lisait le Nouveau testament sur un parchemin grec oncial écrit à l'époque de Constantin que lui avait remis Jernaus et qui avait appartenu à François Xavier (p. 23). Il fut missionnaire pendat 25 ans et apprit 21 langues. Devenu vieux, il décida de se réfugier sur le mont Kailash pour y finir tranquillement ses jours. Ii vivait dans un antre entouré d'herbes qui lui permettaient d'affronter le froid (il en fit absorber à Sundar Singh).

Las de la vie il pria Jésus des heures pour être amené au ciel. Un jour il vit le ciel s'ouvrir, Jésus lui apparut et lui qu'il l'avait lavé de ses péchés et qu'il serait maintenu en vie jusqu'au retour du messie pour prier et combattre les démons (p. 25). Jésus repartit, des saints vinrent le féliciter chaque jour (sur la présence des saints voir Hebreux 12:1 et Hebreux 12:22-24, l'apparition de Samuel à la pythonisse 1 Samuel 28:15, et la transfiguration Matt 17:1-13). Peu de temps avant la visite de Sundar Singh (1912), le Maharishi avait reçu la visite de St François d'Assise, St Polycarpe de Smyrne et Linus (le véritable auteur de l'Imitation de Christ et non pas Thomas a Kempis). Depuis lors, il voyagea par l'esprit là où le Seigneur lui demandait de se rendre pour aider tel ou tel comme jadis St Paul (Colossiens 2:5) ou Elisée (2 rois 5:26), sans que le fidèle ait besoin de le prier ni que le fidèle puisse prier pour autrui car les autorisations d'intervention viennent de Dieu.

un jour il a rencontré Jean le Baptiste qui lui raconta avoir aperçu Jésus au désert en restant caché derrière un arbre, peu de temps après sa tentation (p. 39). Les anges étaient présents, et les prophètes Moïse, Elie, Samuel et Adam qui chantaient la louange du Seigneur. Tous voulaient se sacrifier à sa place mais Jésus leur expliqua pourquoi c'était impossible. Il explique aussi aux animaux pourquoi la mort les a atteints comme l'humanité après la Faute d'Adam.

Jean le Baptiste lui parle aussi et Jésus lui annonce son martyr prochain. Après sa mort Jean alla instruire les âmes des morts sur la résurrection prochaine.

Sur l'Au-delà, le Maharishi dit à Sundar Singh : une âme sauvée par le sang de Jésus est voit un ange en mourant et perd toute crainte. Une âme non sauvée est reçue par des anges sataniques et répugnent à quitter leur corps. Au début l'âme ne ressent pas qu'elle a quitté le corps, dans un second temps un guide angélique la conduit devant deux chemins : un qui mène à la lumière de Dieu, un autre est obscur. Ceux qui ne supportent pas de par leur nature la lumière de Dieu choisissent nécessairement le second (p. 46). Au troisième stade ceux qui sont sur le chemin de lumière découvrent la joie éternelle, sont lavés de leurs derniers péchés, et introduits dans leurs maisons célestes d'où ils loueront Dieu et aideront les vivants. Les autres sont couverts de blessures qui résultent de leurs péchés terrestres et informés de leur prochaine chute dans le lac de feu au Jour du Jugement, sans rémission possible (Hebr 10:26-27).

Un jour le Maharishi eut affaire à un esprit sans repos, celui d'un brigadier de police qui errait dans le désespoir. Le Maharishi pria. Dieu lui envoya un ange qui lui fit savoir que le jugement de Dieu serait inévitablement négatif.Le Maharishi insista. L'angle plaça le mort devant le Seigneur qui se tint devant lui dans une lumière seulement atténuée, mais même cette lumière là l'esprit du policier ne put la supporter et il s'enfuit.

Au contraire le Maharishi un jour se rendit par l'esprit dans une compagnie d'anges auprès d'une parisienne mourante de 21 ans nommée Maggie ou Margot en français. 15 minutes avant sa mort les anges touchèrent les yeux de la jeune fille et elle put voir immédiatement à son chevet une armée d'anges et des parents décédés en Christ. Elle remarqua aussi une échelle dorée. Elle voulut consoler sa mère qui était près d'elle en lui disant ce qu'elle voyait mais la mère et les autres gens de sa famille présents crurent qu'elle délirait. Ses derniers mots furent : "Entre tes mains je remets mon esprit". Désespérée sa mère se jeta sur son corps décédé. Margot tenta de continuer à la consoler mais sa mère ne le percevait pas. L'âme de la jeune fille fut accueillie au Ciel par Jésus, elle reçut sa demeure céleste en récompense de bonnes actions qu'elle avait elle-même oubliées et, qui plus est, une couronne avec quatre pierres précieuses du fait des quatre personnes qu'elle avait conduites à Jésus à divers moments de son existence terrestre. Les appartements célestes sont cités par Paul (2 Corinthiens 5:1). p. 50

Sur l'expérience de la voie obscure, on peut se reporter, sur You Tube, à l'expérience de mort imminente (EMI) d'Howard Storm professeur d'arts plastiques en visite à Paris le 1er juin 1985, et sur les maisons célestes voir l'EMI de ce pasteur nord coréen qui coïncide exactement avec celle de Kim Sang-ho l'associé du pasteur coréen de cette vidéo,  David Paul Yonggi Cho (né en 1936, fondateur après une guérison miraculeuse en 1958 de l'Eglise du Plein Evangile Yoido à Séoul, son église compte maintenant plus de 500 missionnaires et il a été condamné en 2014 à cause de malversations financières de son fils) : il eut une attaque cardiaque après le décès de sa femme, qui entraîna son propre décès attesté par un médecin (et le pasteur organisa lui-même sa cérémonie de funérailles). Il se réveilla pendant le dernier cantique juste avant d'être mis dans son cercueil (trois jours après le décès). Il raconta : au moment de son décès, il vit trois étoiles tomber du ciel. C'étaient trois anges. Ils lui dirent : "Allons à ta maison". Deux le prirent chacun par un bras et le troisième les conduisait. Il vit son corps sur Terre. Ils survolèrent la Terre jusqu'au pôle Nord et là prirent une autoroute vers le Ciel. Il vit des âmes emprunter cette route. Les anges lui dirent que cela prendrait un jour. Il fut accueilli dans la Jérusalem céleste par Jésus et les anges. Il vit le roi David, St Etienne, puis une rivière entourée d'arbres, avec des bancs, des anges, des fruits revigorants, de la beauté. Il arriva dans un auditorium où des milliards d'âmes louaient Dieu dans la lumière. Jésus lui fit visiter des endroits. D'abord à sa demande la demeure de sa femme (min 7'35). Sa femme y était avec de beaux vêtements. Elle était très belle (alors que sur Terre elle ne l'était pas), elle ressemblait à Jésus, renouvelée par lui. L'arrière de sa tête brillait comme un diamant parce que son père était si en colère qu'elle soit allée à la messe un dimanche qu'il lui avait donné un coup derrière la tête avec une pierre (minute 10). Ce détail ressemble à l'image des pierres précieuses accordées à Margot (ci dessus). Le pasteur coréen vit aussi la beauté de la maison de sa femme parce qu'elle avait nettoyé l'église souvent dans l'abnégation sans être remarquée, tandis que la sienne était plus petite et sans toit. Jésus lui dit qu'il devrait retourner sur Terre pour réaliser la construction du toit avec ses bonnes actions.

Marishi a aussi rencontré l'esprit du fils de la veuve de Naïn, celui que Jésus ressuscita (Luc 7:12-15) qui fut ensuite selon lui parmi les 7 disciples que le Christ envoya ensuite deux par deux en mission à travers le monde (Luc 10: 1-12). Un philosophe athénien connu vint à lui par l'esprit pour lui dire qu'il avait vécu à l'époque de Jésus et avait rencontré le fils de la veuve de Naïn après sa résurrection. Et il rencontra aussi un autre philosophe qui était parti à la recherche de Jésus après le miracle de la piscine de Bethesda.

Selon la biographe d'Appasamy, le 14 juillet 1916 et le 27 juillet 1917 la revue Nur Afshan parla d'une nouvelle visite de Sundar Singh au Maharishi chrétien. Ceux qui devaient l'accompagner avaient eu des empêchements.Sundar Singh y raconta ainsi cette deuxième rencontre où le Maharishi avait vu en esprit les compagnons de Sundar Singh l'abandonner un à un.  Il lui a été expliqué à nouveau l'envoi des saints pour aider les vivants (parce que ceux-ci ont une meilleure compréhension des problèmes humains que les anges). Le Maharishi lui enseigna aussi sur la base de Jeremie 1:5 que les âmes humaines existent dans le projet de Dieu avant le corps (Zac 12:1) mais pas de toute éternité.   Le Maharishi lui parla aussi d'un lama bouddhiste qui était venu le voir et avec qui ils avaient évoqué Kartar Singh, un martyr chrétien sikh du Penjab.

Maharishi lui expliqua que le sage Vishvamitra de Benares était un des rois mages (alors que dans la tradition hindoue il est très antérieur au Christ) qui prépara ensuite le terrain à St Thomas pour l'évangélisation du pays. Dans leur lignée il y aurait eu en 1916 24 000 missionnaires cachés en Inde.

Du dernier voyage de Sundar Singh dans l'Himalaya on ne sait rien puisqu'il n'en est pas revenu.

Sundar Singh aura été finalement assez discret sur le Maharishi même lors de ses tournées en Europe dans les années 1920 parce qu'il estimait que sa mission était d'annoncer Jésus et non le Maharishimi (biographie de Liebler et celle d'Appasamy et Streeter). Selon Heiler un sadhu hindou et des marchants tibétains auraient parlé de ce Maharashi chrétien croisé dans les montagnes. Une certaine Miss Dobson dans les années 20 parla dans une université américaine du Maharishi et un étudiant lui dit que son père ingénieur dans le nord de l'Inde lui en avait parlé avant de mourir (p. 71). Dans les archives du pr Heiler se trouve une lettre de Yunas Singh datée du 20 avril 1926 qui explique qu'il a entendu parler de l'ermite à Dwarahat puis en 1916 il a interrogé des marchants tibétains et Bhotiya qui a parlé d'un très vieil ascète parmi ceux qui vivaient dans les cavernes secrètes. Maria Humphrey née Von Kalben, dans une lettre de St Georgsberg près de Ratzeburg du 28 janvier 1927 écrit que sa soeur a entendu d'un certain M. McMullan que quelqu'un avait entendu parler d'un homme vieux de plusieurs siècles vivant dans l'Himalaya. La propre belle mère de Mme Humphrey décrivait cet homme comme étant en contact avec les saints.

Le Sadhu John Nelson dit avoir entendu un officiel gouvernemental affirmer qu'il avait vu le Maharishi lui apparaître et le bénir. Il prétend aussi que l'ex gourou devenu chef de l'association des missionnaires secrets lui a confié en 1929 : qu'Il y a 8 ans en 1921 il était une mauvaise personne, mais dans la zone du mont Kailash il vit apparaître un homme au corps couvert de cheveux qui le convertit au christianisme, et qu'il apprit que l'homme avait plus de 300 ans".

Heiler reconnait que les sceptiques trouveront ces témoignages trop indirects mais que beaucoup de gens autour di mont Kailash croient à son existence.

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