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Encore une petite apologie de la sorcellerie dans les médias

8 Janvier 2019 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums

On a déjà épinglé Carla Bruni, M6, le Journal des enfants, le magazine Avantages, le jeu Dobble, au tour de Grazia n°474 du 21 décembre au 10 janvier 2019 pris en flagrant délit de normalisation et même d'apologie de l'occultisme et de la sorcellerie.

Bon je passe sur l'apologie à peine subliminale avec le portrait de Penelope Cruz en "un" (vous savez, l'actrice qui aime bien cacher un oeil et s'affiche avec des perroquets aux ailes de papillons monarques - "what did you expect ?" hein ?).  Je passe sur le macaron "Astro 2019" et sur les pubs pour des parfums où les mannequins on des bracelets en forme de serpents. Ca c'est juste pour le conditionnement inconscient. Le magazine s'attaque plus ouvertement à la conscience quand il publie dans sa rubrique "Culture", en p.128 une critique du livre "Paris occulte" de Bertrand Matot. Apologie du Paris "magique et babylonien" du Sar Peladan, de Satie, de Knopff entre 1850 et 193. "Bertrand Matot, raconte chaque pic de cette fièvre ténébreuse qui enveloppa la ville. Désormais, on peut le dire : Paris s'ennuie". Oh oui, qu'est-ce qu'on s'ennuie quand il n'y a pas des jeteur de sorts aux coins des rues et des sacrifices à la pleine Lune, hein ?

Trente pages avant on avait une interview de Mona Chollet, chef d'édition au Monde Diplomatique, qui, au nom du féminisme, veut réhabiliter la sorcellerie. Un refrain qu'on connaît bien. L'alibi : la tolérance, le respect de la "rationalité" spécifique des femmes, le droit à la différence et même... l'amour de la nature et de notre pôôôvre planète en danger (le réchauffement climatique, tout ci tout ça). Elle est juste un peu embêtée que le capitalisme récupère un art si noble dans une logique de marché. "Ca m'agace un peu, dit elle en p. 92. Quand un magazine décrit la "sorcière parfaite", cela revient à rhabiller vaguement les comportements traditionnels et à nous faire acheter des bougies, des huiles essentielles et des cristaux". Puis elle ajoute (très loin de la neutralité sociologie) : "Mais je dois avouer que je n'y suis pas complètement hermétique. La fascination pour les fioles, ça marche aussi pour moi !". Pas totalement hermétique... really ? Mona je vais vous aider à remettre les choses dans votre tête : ce n'est pas parce que vous défendez les droits des femmes que vous voulez réhabiliter les sorcières. C'est parce que "quelque chose" en vous vous pousse à aimer les fioles et la sorcellerie que vous venez écrire "Sorcières, la puissance invaincue des femmes" et, dans un second temps, vous rationalisez tout ça sous un vernis de revendication féministe. Vous êtes exactement sur la même pente qu'Asia Argento et Rose MgGowan, figures de proue de  #MeToo.

Bien sûr n'allez pas chercher Mona Chollet le jour où votre fille aura attrapé une possession à force de suivre les modes de Grazia et d'Avantages... Meuh non, allez, les possessions c'est une croyance médiévale, ça n'existe pas, juste une petit problème à soigner avec des antidépresseurs, hein ?

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