Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un argument biblique peu souvent cité pour la royauté de la Vierge Marie

30 Janvier 2019 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme

Un argument scripturaire peu connu que ce prêtre de l'église épiscopale de tous les Saints de New Albany (Ohio-USA) avançait en 2015 en faveur de la royauté de Marie. Il est tiré de 1 Rois 2:19-20 : "Bath-Schéba (Bethsabée) se rendit auprès du roi Salomon, pour lui parler en faveur d'Adonija. Le roi se leva pour aller à sa rencontre, il se prosterna devant elle, et il s'assit sur son trône. On plaça un siège pour la mère du roi, et elle s'assit à sa droite.Puis elle dit: J'ai une petite demande à te faire: ne me la refuse pas! Et le roi lui dit: Demande, ma mère, car je ne te refuserai pas." (un passage qu'il met en parallèle avec la position de Marie à l'égard de Jésus lors des noces de Cana (Jean 2:11) ).

Il explique que la mère du roi dans la royauté hébraïque (le royaume de Juda à Jérusalem, mais pas dans celui d'Israël au Nord) était la Gebirah, "Grande Dame", dont Marie a repris l'héritage en étant érigée à la droite du trône céleste.

Eglise épiscopale est le nom qu'a pris l'Eglise anglicane aux Etats-Unis après l'Indépendance. Elle est très critiquée par les chrétiens traditionalistes pour ordonner en son sein des femmes et des LGBT. Mais elle n'est pas la seule à mettre en avant la comparaison entre la royauté de Marie et celle de la Gebirah.

Scott Hahn, professeur de théologie à l'université franciscaine de Steubenville  (Ohio) dans Hail, Holy Queen: The Mother of God in the Word of God explique que  «la structure de la monarchie de David n'était ni accidentelle ni accidentelle; dans le plan providentiel de Dieu, il préfigurait le Royaume de Dieu »( Hail, Holy Queen , p. 76). «La monarchie davidique trouve son accomplissement parfait sous le règne de Jésus-Christ -  et il n’y a jamais eu de roi davidique sans reine davidique : sa propre mère, la  reine mère » (Ibid 83). Jésus aurait ainsi sur la croix montré à Jean sa mère (Jn 19:27) avant de la lui révéler couronnée d'étoiles dans l'Apocalypse (Apoc  12: 1), point évidemment très débattu entre catholiques et protestants, tout comme est débattue, d'un point de vue scripturaire la possibilité même qu'il puisse exister un "paradis" où se trouveraient des Saints avant le retour du Messie. La référence à la gebirah peut même passer pour une judéisation du corpus chrétien critiquée par la prédicatrice protestante Barbara Aho qui voyait dans cette influence juive l'origine possible du culte marial dès le Concile d'Ephèse comme je le montrerai dans le livre à paraître prochainement.

L'entrée "gebirah" sur Wikipedia qui, semble-t-il, n'existe qu'en anglais renvoie aussi à un article de 1994 du père Wiliam Most "Mary's Queenship" dans "Doctrine et dévotion".

Il y a aussi des sources bibliographiques du côté de -    Birth of the Messiah, Father Raymond Brown, New York: Doubleday, 1993.
-   Ancient Israel, Father R. De Vaux, New York: McGraw-Hill, 1961.

 

Ou encore

- René Laurentin, Travaux et recherches des Sociétés Mariales, in La Vie spirituelle Supplément n°53, 2e trimestre 1960 p. 238.

- La figure de Marie, lumière sur la femme... / 44e-45e Session de la Société française d'études mariales, Pontmain, 1988 p. 34.

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Commenter cet article