Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Articles avec #mediums tag

A propos de l'empathie de la médiumnité

9 Septembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums

Dans mon livre sur les médiums, je cite le moment où une magnétiseuse prit littéralement sur elle la toux que me procurait une entité néfaste qu'elle repérait dans ma rate.

Je trouve chez U. N Badaud (probablement un pseudonyme) dans son ouvrage " Coup-d'oeil sur la magie au XIXe siècle " paru en 1891 (p. 25 et suiv) :

"Je ne puis parler avec compétence de ce que je n'ai pas vu ; je me contente d'affirmer que dans la séance à laquelle j'ai assisté, la contradiction s'exprimait aussi librement que le comportait le savoir-vivre des gens bien élevés qui la formulaient.

Aussi, je dis aux incrédules: si parmi vos connaissances il se trouve un malade souffrant depuis plusieurs années d'une paralysie ou d'une affection des centres nerveux, si ce malade est abandonné des médecins, faute de remède efficace, si ce malade est assez facile à transporter pour être amené à Paris et de là à l'hôpital de la Charité qui est situé au coin de la rue des Saints-Pères et de la rue Jacob, à une petite demi-heure de la gare d'Orléans ; tentez l'épreuve II est fort probable que votre ami sera considérablement soulagé. Cela est probable ; car pourquoi cela lui réussirait-il moins qu'à la douzaine de malheureux que j'ai vus affirmer leur propre soulagement?

J'ajouterai autre chose : pour un médecin, il y a une épreuve concluante à tenter. C'est d'accompagner le malade, et d'entrer dans la salle de clinique en prononçant ces mots : « Voici un malade ! je désire ne pas faire connaître le genre spécial d'affection pour lequel il désire être guéri, afin d'éprouver la lucidité du médium. »

Je crois que le chef de clinique déférera aussitôt au désir du médecin son confrère et opérera volontiers le transfert de la personnalité du médium dans le corps du malade

Rien que par le diagnostic formulé par le médium, le médecin appréciera le degré d'exactitude avec lequel le médium ressent les souffrances et les sensations du malade

Et qu'on no dise pas que ce diagnostic est facile à formuler, parce que l'apparence même du malade permet de le présumer.

Rien n'empêche le médecin qui veut se faire une idée complète de ces opérations magiques de conduire à la clinique une personne bien portante, uniquement pour se faire une opinion en donnant le change au médium. Rien de plus aisé à un médecin curieux et sachant expérimenter, que de choisir parmi ses malades, une, deux, trois personnes dont les affections morbides soient des plus difficiles à deviner par l’œil le plus exercé. à l'expérience; toutefois, comme la chose en vaut la peine, l'expérience mérite d'être essayée

Notre médecin entre à la Charité. Il est conduit au deuxième étage, à la clinique du docteur Luys. Il expose sa requête. Cinq minutes après, deux de ses malades, sans avoir ouvert la bouche, seront placés en face de deux médiums. L'un recevra ce diagnostic bizarre de la part du médium incarné en lui : « Je sens une oppression énorme sur l'estomac, comme s'il était tiré en dedans ». L'autre entendra ces mots : « Je ne puis respirer du côté droit, j'ai un point de côté. » Chose curieuse, les deux médiums prendront des attitudes bizarres correspondant à leur genre spécial de souffrance.

Ou ces diagnostics n'auront pas de rapport avec l'état des deux malades, alors le médecin sera fixé ; ou bien ces diagnostics seront parfaitement exacts, alors le médecin sera encore fixé.

Il peut enfin se produire un cas intermédiaire Le médium ne peut préciser ce qu'il sent, après avoir envahi par sa personnalité le corps du malade. Alors, il faut recommencer l'épreuve avec un autre médium. Si, celte fois encore, le médium reste impuissant à ressentir la souffrance du malade, on est en présence d'un échec. Il n'y aurait pas lieu d'insister ; car il n'y a pas de règle sans quelque exception."

A l'époque on appelait cela donc une "incarnation du médium" dans un personnage.

On peut lire la critique de Badaud par un médecin catholique le Dr Georges Surbled ici.

Lire la suite

Encore une pauvre dame...

8 Septembre 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums

Une pauvre dame, qui ment par omission en ne précisant pas (alors qu'elle l'avoue dans une vidéo d'une autre chaîne) qu'avant sa décorporation elle était déjà en contact depuis très longtemps avec des "esprits" (et fait donc croire à tort que ça peut arriver à n'importe qui comme ça), qui vante le fait d'être asservi à son idéologie new-age du "non jugement" et du "tout se vaut", qui fait comme s'il n'y avait pas d'enfer pour elle (et pour ceux qui la suivront) après la mort... et qui glisse quand même qu'elle a "peur de souffrir"... il est vrai que si sous le joug de Dieu la souffrance à un sens, sous celui de ses être de lumière a-moraux, elle risque bien d'être purement gratuite et dix fois plus cruelle que si elle acceptait de revenir à un sens plus profond de la vérité sur elle-même et sur le monde... Aveuglement des mystiques égocentrés qui "oublient" juste de comparer leur expérience spirituelle à celle des autres et relèguent leur sens de la réflexion aux oubliettes... Toujours le même blabla, toujours les mêmes erreurs... Il est vrai que cela leur procure du pouvoir. "Ha, parler à des milliers de gens sur le Net via You Tube, ha se poser en prophète et en sauveur grâce à la petite entité qui vous a fait ressentir tant d'amuuuuur", comme tout cela est délicieux... comme tout cela est pitoyable.

Lire la suite

Les coupeurs de feu coalisés contre les incendies

30 Mai 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums

On sait que naguère les sorciers américains s'étaient ligués contre Trump en 2017. Mon interlocutrice du 27 mai 2023, me faisait savoir ce weekend qu'une même coalition de manipulateurs du monde invisible s'était constituée contre les incendies dans les Landes en 2022.

Voici comment elle m'a présenté la chose dans un mail du 29 mai :

"En ce qui concerne la communauté des coupeurs de feu, à la base je n'en fais pas partie.

C'est un ami magnétiseur qui m'avait demandé de me joindre à eux à titre exceptionnel lors des grands incendies des Landes l'an dernier.

Je l'ai fait au cas où cela servirait vraiment à quelque chose.

Du peu que j'ai pu voir de cette communauté j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de charlatans qui jouent aux apprentis sorciers.
Cela ne m'a pas plu du tout..."

Néanmoins, selon elle, les incendies ont pris fin le lendemain de cette action collective. On ne saura jamais (ici bas en tout cas) si cela est dû à cette action ou pas. Comme le souligne le Rav Dynovisz dans une de ses vidéos en décortiquant le miracle de la sortie de la Mer Rouge et celui de la manne, le surnaturel se cache dans le naturel, de sorte que même les prodiges peuvent souvent trouver des débuts d'explication rationalistes afin que tout le monde ne soit pas poussé à rechercher les causes ultimes des choses dans l'ordre du spirituel.

A noter que cette dame, à la différence de mon ostéopathe dont je parlais ici, dissocie l'aptitude à couper le feu des formules rituelles qui lui sont associées et qui, selon elle, ne seraient que des "christianisations" artificielles de ce pouvoir.

Je laisse de côté ici la question complexe de savoir si les actes des coupeurs de feu sont néo-païens (ou archéo-païens) ou solubles dans le christianisme, s'ils relèvent par nature des Ténèbres ou de la Lumière...

Lire la suite

Au Val des Nymphes, à La Garde-Adhemar

28 Mai 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums

J'échangeais hier avec une dame qui est accoutumée aux expériences paranormales (quoiqu'elle les fuie car cela gène sa vie). Je rapporte ici son propos sans jugement de valeur (sous l'angle purement sociologique) et j'ajouterai un ou deux mots sur son "background" comme on dit, tout en veillant à anonymiser complètement son vécu évidemment, dans l'esprit de mon enquête sociologique sur les médiums parue en 2017.

"Nous roulions sur une petite route de la Drôme Provençale.

À un moment j'ai vu sur le bas côté un chemin qui descendait. J'ai alors ordonné très brutalement à mon pauvre mari de s'arrêter parce qu'il fallait que j'aille voir si le sanctuaire existait encore. (C'est ce que je lui ai dit au moment).

Je suis descendue en courant et je suis arrivée sur le site d'une chapelle romane, avec à quelques mètres d'elle un grand bassin circulaire, alimenté par une source. Dans mon esprit, seules manquaient les colonnades du nymphée (c'était au Val des Nymphes, à Lagarde-Adhemar).

Mon mari me dit qu'il y avait deux bassins distincts. L'un rectangulaire très près de la chapelle dont je ne garde aucun souvenir, et l'autre le circulaire plus éloigné.

Je suis restée un moment près du bassin dans un état un peu second, puis nous sommes repartis."

Cette dame née en 1967 est petite fille d'une guérisseuse, elle dit recevoir parfois des messages bizarres, y compris de défunts (récemment par exemple de son beau-père défunt qui lui adresse une remarque amusante sur le comportement de son mari dans son enfance) dans un demi-sommeil. Elle peut percevoir des choses positives ou négatives sur des objets (par exemple elle a pu identifier qu'un objet de brocante avait pu être utilisé pour du vaudou, en sentant une odeur de sang sur lui, et cette utilisation a été confirmée ultérieurement). Elle a un rapport physique positif fort à Notre Dame de Guadalupe et un négatif à la vierge noire de Rocamadour. Elle pense que la Vierge Marie c'est Isis et que l'Eglise a usurpé les lieux de culte païen (ce qui était aussi l'avis de ma médium de 2015 et de la plupart des adeptes du New Age). Cela ne l'empêche pas de faire donner des messes pour les défunts (elle a été inspirée de le faire pour sa belle-mère peu après son décès) et de brûler des cierges pour eux dans les églises.

Je me suis un peu intéressé à ce Val des Nymphes qu'elle évoquait en parcourant les articles d'un certain Alexandre Chevalier, historien, dans les numéros de 1928 et 1929 de la revue "Le Tricastin : histoire, arts, littératures, tourisme"... Une de mes motivations fut que ce lieu partage beaucoup de caractéristiques communes avec le bois de la Sainte-Baume dont j'ai parlé il y a neuf ans ici, localisation possible (avec le vallon de St-Pons) du bois sacré près de Massilia dont parle Lucain dans son intrigante Pharsale (sur la guerre civile entre César et Pompée). Et puis, j'avais envie de creuser la problématique des eaux que j'ai abordée ici , ici, ou .

Chevalier évoque cette dernière dès les premières pages de son étude en mentionnant qu'il se trouve au Val des Nymphes comme on pouvait s'y attendre beaucoup de sources qui, à l'époque du statisticien Delacroix (1835) étaient chaudes.

Pendant un temps les érudits locaux dénièrent le rapport du lieu avec les nymphes. On attribuait son nom aux grottes (nymphées) ou même à des abeilles nouvelles qu'on appellerait nymphes.

Le lieu est abrité des vents. Les essences y sont nombreuses à commencer par le chêne blanc, et le chêne-vert, le buis, le platane, le grenadier, le peuplier noir, le charme, ce qui le disposait à être un sanctuaire celte (Camille Julian a avancé que peut-être ceux-ci choisissaient les bois à essences variées comme sanctuaires pour y faire sentir que leur déesse mère avait tout engendré, à l'opposé des dieux grecs qui avaient des plantes attitrées).

Les eaux des plateaux calcaires ruissellent jusque là et jaillissent en sources (dont beaucoup furent détournées par la captation faite en 1896-98 pour approvisionner le village en eau potable).

Chevalier évoque le bassin rectangulaire qui a laissé ma correspondante indifférente ("piscine qui ne manque pas de caractère"), puis en vient au grand bassin.

On a retrouvé au village un autel dédié aux Matrae, les divinités maternelles champêtres celtes, guérisseuses et protectrices des moissons et des mariages.

"D'après les monuments recueillis à Lyon, à Vienne, à Allan, à Vaison, etc.. etc., nous dit Chevalier, les Matrae sont le plus souvent représentées par un groupe de trois jeunes femmes généralement assises à la physionomie bienveillante et grave, vêtues d'une robe étroite fermée autour du cou, d'une tunique à manches courtes serrée à la taille et d'une sorte de peplum. Leurs cheveux abondants, rassemblés en torsades sont ornés parfois d un bandeau auquel est fixé un voile tombant de chaque côté du cou. Elles portent dans leurs bras des fleurs et des fruits ou présentent ceux-ci dans des plats, des patères, des cornes d'abondance. Quelquefois elles sont représentées ayant dans les mains un fuseau et une quenouille ou bien tenant un enfant sur leurs genoux. Une belle triade de Matrae est celle que représente le bas-relief des Tremaïe, dit des Trois-Maries, taillé dans un rocher écroulé du plateau des Baux (Bouches-du-Rhône), au-dessus du vallon d'Entreconque, où jaillissent de magnifiques sources. "

L'auteur en vit une représentation sommaire dans une pierre d'une ferme de Saint-Vincent-Trois-Châteaux qu'il suppose pouvoir provenir du Val des Nymphes. On leur offrait des friandises, des fruits, des fleurs, des truies fécondes.

Après la conquête romaine elles furent honorées parmi les Nymphes comme cela ressort des autels de Fumades dans le Gard. Pur Chevalier, le quartier Magne porterait le nom de la Magna Mater (Maïa, la parèdre de Teutatès-Mercure-Saint-Michel patron de la paroisse - Chevalier lui applique peut-être à tort ce titre qui est normalement celui de Cybèle) celte (et non d'une tour) dont les Matrae formeraient un culte plus accessible plus centré sur les sources.

Il y a aussi à proximité du bassin des cuves à sacrifices (quoique certains historiens leur prêtent un usage purement domestique). Selon Chevalier la présence même de l'église romane (ruinée en 1620) en atteste car Grégoire le Grand ordonna l'édification de ces églises sur les lieux de sacrifices païens.

En outre le site est bordé de tumulus mortuaires datant de l'époque de Halstatt et de la Tène, ce qui en faisait un plutonium (comme celui de Cumes où la Sibylle prophétisait tel que décrit par Strabon) dédié à Sucellus-Pluton, le dieu au maillet dont on a retrouvé un autel non loin de là.

Chevalier va jusqu'à supposer que des peuples de toute la Gaule se sont rendus là, et même Hannibal avant de franchir les Alpes. Le saint des saints en fut le nymphaeum romain situé sur la plateforme rocheuse qui domine la piscine (voyez ce que dit Peter Brown - "Le Renoncement à la Chair" - sur les jeunes filles nues en public qui s'ébattaient dans les piscines dédiées aux nymphes même quand le christianisme se répandait).

Un monastère bénédictin y fut créé au VIIIe siècle, réformé ensuite en s'affiliant à Cluny.

Au total donc la thèse de Chevalier valorise beaucoup la racine celtique du sanctuaire, mais elle reste très hypothétique. Je pense qu'on peut la consulter surtout comme témoignage de ce qu'on peut échafauder comme suppositions par recoupement avec ce qu'on croit déjà savoir d'autres sites gallo-romains. et cela peut nourrir une réflexion anthropologique sur la combinaison eau-forêts-fécondité-séjour des morts, mais avec un gros point d'interrogation au bout de tout cela.

Trente-sept ans plus tard, l'abbé René Avril, dans "La Garde-Adhémar Notre-Dame-des-Nymphes et l'église paroissiale" (1966) rapportait une conversation qu'il avait eue avec le chanoine Jules Chevalier (un frère d'Alexandre Chevalier) à propos du sanctuaire païen insistait sur l'origine grecque du culte des nymphes, et voyait plutôt dans "Matris" un "datif pluriel décadent" (et non une racine celtique). Il évoque les lieux de sacrifice dont il dit qu'ils ont pu servir à des druides puis au culte de Mithra (d'où la possible présence d'un camp romain, à Magne (dont il rapproche l'étymologie de la Tour Magne de Nîmes et non de la Magna Mater).

Je crois que ma correspondante ne sait toujours pas pourquoi elle a ressenti ce besoin irrépressible de s'arrêter à cet endroit (elle est souvent immobilisée par certains lieux, et cela s'impose à elle tout comme une fois une décorporation à l'image de cette personne ici). Peut-être un rapport individuel ou ancestral particulier à l'eau ou aux esprits de l'eau (stoicheia) ?

Lire la suite

A propos des slows

16 Mai 2023 , Rédigé par CC Publié dans #down.under, #Otium cum dignitate, #Anthropologie du corps, #Spiritualités de l'amour, #Massages, #Les tubes des années 1980, #Médiums

J'écoutais hier une interview de l'écrivain Frédéric Beigbeder datant de 2022 dans l'émission de Patrick Simonin sur "France 5" "L'invité". Il y déclarait à propos du slow dans les années 1980 en minute 4'47 :

"Avec les slows, on pouvait aller voir une fille qu'on ne connaissait pas et être serré contre quelqu'un, contre une inconnue pendant trois minutes, quatre minutes, quelle merveille ! (...) et en fait comme on était contre quelqu'un pendant la durée de la chanson, et que la musique est tellement... les slows c'est quelque chose de déchirant, on en tombait amoureux en fait... on pouvait tomber amoureux plusieurs fois en une heure... c'était quelque chose d'étrange... c'est quelqu'un qu'on ne connaît pas, et on le serre contre soi. C'est l'antithèse de la distanciation (de l'époque du Covid). On est là à avoir ce cadeau merveilleux. Et alors quand il y avait le quart d'heure américain c'était encore mieux car on était invité par une femme".

Cela m'a évidemment rappelé le slow le plus marquant de toute ma vie, que j'ai vécu dans nuit du dimanche 1er au lundi 2 novembre 1987.

J'en ai facilement retrouvé la trace dans mon journal de l'époque (2/11/1987).

"Hier soir, écrivais-je, au club Clan Campbell, j'ai obtenu deux slows avec M***. Deux slows exquis, l'un contre l'autre, le rêve d'une semaine. Si j'avais une définition à donner du paradis terrestre, je dirais : une vie entière à danser un slow avec M***.

Cette attitude de ma cavalière sur la piste de danse, sa tendresse docile, répondait à mes attentes. En dehors de cela, plus ou moins ostensiblement elle me fuyait. Je trouvais son attitude ambiguë à mon égard, mais l'était-elle vraiment ?

Quoi qu'il en fût, il fallait que j'en eusse le coeur net, et, lorsque la première série de slows s'acheva, je me retrouvai à nouveau bêtement dans l’effroyable doute, comme l'avais été tant de fois dans ma vie. Il n'est rien de pire que d'être entre chien et loup, d'avoir peur des éclaircissements autant qu'on les désire, et de ne voir aucune circonstance débrouiller la situation.

Le slow était notre seul point de rencontre, de communion même; Je priai donc pour que les rythmes de cette discothèque ralentissent, et que j'eusse le courage d'inviter une dernière fois M***. Je méditais, et l'idée que je réussisse à sortir avec elle n'avait aucune prise sur moi. Il fallait obtenir un 'non' sans appel, et l'obtenir dans les règles de l'art sans avoir rien à se reprocher comme maladresse ou lâcheté. Les autres qui me voyaient seul me croyaient triste, certains savaient cependant vers qui je tournais mes pensées. Je remercie Dieu pour l'élan de courage que vers 1h30 il me donna. Lorsque vint le dernier slow, je requérais M** qui consentit.

Par bonheur, elle avait envie de parler. Elle retirait par intervalles la tête de contre mon épaule. Elle commença par me parler des relations entre les gens de la classe. Elle dit que sans moi ce soir pour danser avec elle, elle eût été bien délaissée".

Je passe la suite du récit qui raconte comment la fille, au delà de sa "tendresse docile" au moment du slow, finalement m'attira plutôt sur le terrain de l'amitié alors que tous mes petits camarades étaient persuadés que nous "sortions ensemble", comme on disait. Le texte comporte aussi ensuite une sorte de "flashback" sur les premières heures de la soirée où je raconte les premières danses endiablées (ce fut une des rares fois où je me suis vraiment "lâché" sur une piste de danse dans l'ambiance bon-enfant du Béarn qui me mettait en confiance), et les filles un peu éméchées qui dissertaient sur le "cogito" de Descartes (nous étions une classe de Terminale littéraire qui découvrait la philosophie depuis peu) ce qui éclaire un peu ce qui s'est ensuite mis en place quand la musique a ralenti...

On aura compris qu'il y avait dans ce récit toute l’ambiguïté sensuelle qu'évoquait Beigbeder, laquelle fait qu'on tombe amoureux, mais seulement le temps d'une chanson. J'ai déjà évoqué l'action de la musique sur l'âme à propos de Hildegarde de Bingen. C'est un thème très connu depuis Pythagore et qui commence depuis peu à être mieux compris sur le plan scientifique, à défaut de l'être du point de vue spirituel, j'y reviendrai un jour. En fait, les slows (il me semble qu'il y avait notamment eu parmi les deux ou trois que j'ai dansés avec M*** Careless Whisper de George Michael, mais c'est très loin dans mes souvenirs maintenant) étaient conçus pour provoquer cet effet d'envoûtement qui faisait que, enlacés, nous ne savions plus vraiment qui nous étions ni ce que nous ressentions au-delà de l'instant partagé et que cela n'avait à nos yeux pas vraiment d'importance, au moins sur la piste de dans (même si ensuite, comme on le voyait, il allait falloir, à la fin de la musique, tirer une ou deux choses au clair). On pourrait probablement soutenir que cette "communion", au delà du rapport intersubjectif avec la personne avec qui l'on dansait, était peut-être aussi tournée vers autre chose, vers les entités qui ont présidé à la conception de ces musiques et dont les paroles parfois célèbrent les pouvoir "magiques" - je vous renvoie à toute la littérature sur l'occultisme dans la pop music et à mes remarques de 2014 sur un morceau peu ou prou lié au vaudou comme Let the music play de Shannon.

La question que je me pose aujourd'hui est la suivante : si l'on admet que les corps ont une dimension éthérique qui fait que leur union a son double dans les plans invisibles (ce qui fait dire à Saint Paul dans 1 Cor 6:16 que celui qui s'unit à une prostituée ne fait qu'un avec elle, et c'est ce qui fait que beaucoup de masseuse ont des expériences paranormales ou doivent recourir à des purifications rituelles après le contact tactile), se peut-il que les personnes qui ont dansé des slows ensemble à la fin du siècle dernier aient gardé aujourd'hui des scories de cette union éthérique (même en l'absence de rapport sexuel) dans les plans invisibles (ce que le New Age appelle le "plan astral") ? ou bien tout ceci était-il soumis à un régime de péremption de quelques jours, de sorte que les slows d'autrefois ne seraient plus que des curiosités archéologiques inoffensives dans un passé lointain ? A l'inverse si les scories existent, celles-ci doivent-elles être nettoyées ?

Lire la suite

Magnétisme et sunamitisme

19 Avril 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Anthropologie du corps

Paul Clément Jagot et Hector Durville qui reprennent largement dans leur livre "Histoire raisonnée du magnétisme", celui en deux tomes de Jean Rouxel "Histoire et philosophie du magnétisme" essaient de démontrer que les guérisons par les mains dans les temples égyptiens relevaient du magnétisme, d'autant qu'ils s'accompagnaient de phénomènes d'inspiration nocturne, et qu'il était constaté des cas surnaturels de bilocation concernant un certain Basilides que l'empereur Vespasien, selon Tacite, voit au Serapeum d'Alexandrie, alors qu'il le savait retenu malade au lit à plusieurs journées de route de là. Ils les identifient aussi dans la tradition pythagoricienne jusque chez les stoïciens.

Pour eux, toute forme d'imposition des mains est une forme de magnétisme, y compris chez les Juifs (ce qui est contestable). Mais ils trouvent aussi une preuve de l'intervention du magnétisme dans cet épisode de 1 Rois 1 :

"Le roi David était vieux, il était d’un âge avancé. On le couvrait d’habits, mais il ne parvenait pas à se réchauffer. 2 Ses serviteurs lui dirent : « Que l'on cherche une jeune fille vierge pour toi, mon seigneur le roi. Qu'elle soit au service du roi, qu'elle le soigne et couche à ses côtés. Ainsi, mon seigneur le roi se réchauffera. » 3 On chercha dans tout le territoire d'Israël une fille jeune et belle, et l’on trouva Abishag, la Sunamite. On la conduisit auprès du roi. 4 Cette jeune fille était très belle. Elle soigna le roi et le servit, mais le roi n’eut pas de relations sexuelles avec elle. "

Comme Meheust aujourd'hui ils relient entre eux tous les phénomènes surnaturels ou inexplicables (aussi bien la magie, que les miracles des premiers chrétiens (ou des rois chrétiens d'Europe) et  la magie, en rattachant même à cette catégorie (p. 159) l'action d'une pierre d'aimant qu'un goutteux tient à la main selon Aétius d'Amida (vers 530 de notre ère).

Mais je ne suis pas certain qu'on gagne grand chose à mélanger ainsi des gestes qui relèvent de l'exécution d'une volonté transcendante à de simples "trucs" de médecine ou de magie.

L'épisode de Davide et Abisag a donné prétexte à un tableau presque pornographique de Pedro Américano en 1879 (de même qu'Auguste Théodore Dersch). et le mot "sunamitisme" qui est prescrit comme une technique thérapeutique. La fiche Wikipedia évoque une transmission du souffle (pneuma) - peut-être en référence à ça ? - plus que du magnétisme corporel. Miguel de Unanumo allait dans "L'Agonie de l'âme chrétienne" imaginer une Abisag ardemment amoureuse du chaste (par nécessité de la vieillesse et de la maladie) roi David à l'image de l'âme chrétienne.

Avant lui au XVIIe siècle l'abbesse Angélique de Saint-Jean dans ses conférences bibliques identifiait (avec Saint Jérôme) la Sunamite à la sagesse qui soutient ceux qui se sentent défaillir. Mais cela procède d'une confusion très ancienne avec la Sunamite du Cantique des Cantiques, aussi citée dans les chants grégoriens (revertere Sunamitis), comme l'avait souligné Dom Jacques Winandy, Le Cantique des Cantiques, Poème d'amour mué en écrit de sagesse, Castermann, Éditions de Maredsous, 1960, p. 49. Mais ce point a été critiqué par le père André Feuillet dans la revue Recherches religieuses de juillet 1961, car selon lui réalité le seul passage invoqué pour justifier cette assertion est le texte grec d'Eccli, xv, 2 qui ne fait pas la moindre allusion à Abisag. Le texte hébreu porte eset neurim qui peut être une reprise d'Is 54: 6. Au reste Abisag est nommée Ha-Shûnamit par référence à Shumen, son village natal (certains disent aussi qu'en hébreux shulammith = la douce); de plus elle est liée avant tout à l'histoire de David"absolument rien n'autorise à identifier avec Abisag la Sulamite du Cantique" affirme-t-il dans une note de bas de page.

Loin de ces considérations spirituelles, le cas d'Abisag pose la question de l'effet du contact des corps. le docteur Etienne Saint Marie dans ses Lectures relatives aux polices médicales, de 1829, soulignait (p. 176) les vertus du seul contact des épidermes en se référant aux peaux animales. Il observait que "le lait de femme a toujours mieux réussi quand on fait coucher la nourrisse et le malade". "Jérôme Capo di Vacca, médecin de Padoue, ajoutait-il conserva l'unique héritier d'une grande monarchie , en le faisant coucher entre les deux nourrices qui l'allaitaient. " Mais il se réfère aussi au seul aspect d'autosuggestion du phénomène, en se rapportant à Montaigne : « Il me souvient, dit Montaigne (Essais , liv. 1, chap. xx), que Simon Thomas , grand médecin de son temps , me rencontrant un jour à Toulouse chez un riche vieillard pulmonique , et traitant avec lui des moyens de sa guérison , il lui dit que c'en était un, de me donner l'occasion de me plaire en sa compagnie; et que , fichant ses yeux sur la fraîcheur de mon visage , et sa pensée sur cette allégresse et vigueur qui regorgeaient de mon adolescence , et remplissant tous ses sens de cet état florissant en quoi j'étais lors , son habitude s'en pourrait amender; mais il oubliait à dire que la mienne s'en pourrait empirer aussi. »

 On ne peut arriver à subsumer le sunamitisme sous la catégorie du magnétisme qu'au prix d'une très grande extension de la notion qui finit par le priver de tout sens véritable, me semble-t-il.

Lire la suite

Les décorporations de Béatrice Konrad

14 Avril 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Spiritualités de l'amour, #Massages

Thérapeute psycho-corporel et énergétique, disciple du praticien du shiatsu Michel Odoul, Béatrice Konrad  fait de la massothérapie à Genève. Elle raconte sur YouTube sa décorporation à 21 ans, d'autres décorporations plus récentes, et un signe reçu dans un centre commercial quand son père était mourant (cf ci-dessous). Elle en parle dans des termes très "New Age" (le "bas astral", "partir vers la lumière" etc).

Des personnes dans les commentaires disent avoir vécu des décorporations similaires. Une d'entre elles ajoutait le 10 avril dernier : "J’ai fait des sorties du corps assez souvent. Je n’ai pas de contrôle sur « quand » où la façon dont ça arrive mais j’ai remarqué que, si jamais je récite un chapelet, c’est 100% sûr que ça arrive. Du coup, j’ai arrêté car j’ai peur de ne pas être capable de revenir dans mon corps. J’ai aussi vu Jésus à la fin d’un tunnel. J’arrive à pénétrer les murs (mais je suis claustrophobe, donc je suis restée coincée plusieurs fois) et à voler sur la planète n’importe où mais pas au delà des 3,000 mt de hauteur car j’ai peur de ne pas arriver à gérer. J’ai aussi vu dans le futur. Par exemple les événements du 09/11 je les avais déjà vus en rêve/songe un mois avant qu’ils se produisent. Voilà. Je trouve que c’est vraiment dur, de mener une vie normale sur terre quand on arrive à mettre « le nez » de l’autre côté. Je n’arrive pas à comprendre qu’est-ce que je dois faire sur terre. Ma mission".

Tout le monde ne vit pas bien les décorporations. Dans les commentaires quelqu'un ajoute : "J'ai aussi vécu une sortie de corps.. avec ces ténèbres.. c'était il y a 26 ans et depuis je n'ai cessé de lire.. chercher.. questionner.. par contre ma vie a été plutôt horrible depuis cette sortie.. je suis passé très très près du suicide.. "

Un amateur d'égyptologie, Yoann Ledeuil, constate : "Pour ma part j'ai fait pas mal de sorties astrales non contrôlées. Mais ça ne m'a rien apporté."

Un sceptique finement observe : "Le mot de la fin: "je suis thérapeute".... je ne sais pas pourquoi je m'y attendais.....  Je préfère écouter des témoignages où il n'y a rien a "vendre"/promouvoir derrière, sinon ça sonne faux." Une autre dans la même veine : "La dame dit bien qu elle était dépressive voilà l'explication. Elle est toujours agitée d ailleurs."

Personnellement je reconnais qu'il est un peu gênant effectivement que la personne soit thérapeute.  On peut la soupçonner d'inventer son histoire au moins partiellement pour promouvoir son entreprise  ; partiellement seulement, car il est très probable que ce soit en effet à cause de ses décorporations qu'elle ait eu envie de devenir thérapeute - on peut même se demander, d'un point de vue chrétien rigoriste, si les "guides" (dont elle ne parle pas, mais beaucoup de "thérapeutes" en ont), ne l'ont pas justement fait se décorporer pour l'entraîner sur la voie des soins New Age, et entraîner des "clients" sur la même voie de garage spirituelle (dans les commentaires des gens disent carrément qu'ils voudraient qu'il leur arrive la même chose).

Le côté auto-promotionnel m'a aussi fait penser au cas que je cite dans mon livre sur le complotisme protestant des "médiums" français Daniel Meurois et Anne Givaudan qui racontaient leur incursion, à la faveur d’une « décorporation », dans le monde souterrain de l’Agartha qu’ils décrivent avec un luxe de précision comme l’articulation de sept mondes. Selon eux, Jésus-Christ y pénétra "en un éclair" à l’issue de son supplice, et "c’est là que son travail de régénération éthérique de la planète prit une forme définitive' (je reviendrai peut-être un jour sur les diverses thèses concernant les voyages de Jésus en Inde, au Tibet etc où pourrait se trouver une porte du légendaire Agartha). Dans ce cas l'argument de la décorporation prend des dimensions très spectaculaires qui le rend suspect d'être produit uniquement pour faire "avaler" une thèse digne des plus grandes épopées romanesques.

Mme Conrad est plus prudente (ou feint la prudence ?) quand elle répète souvent qu'elle ne sait pas vraiment ce qui se passait. Du coup tout cela sonne plus authentique. Mais ce n'est pas parce que c'est authentique (ou vécu comme authentique) que ce n'est pas à prendre avec beaucoup de pincettes. Le monde spirituel peut nous faire vivre des tonnes de choses très étranges (et je suis bien placé pour en parler) sans qu'elles soient forcément orientées pour le meilleur - le témoignage des commentateurs que leurs "décorporations" ont laissée "en panne de sens", et même avec des idées suicidaires, en sont la preuve - quand elles ne sont pas carrément destinées à servir des entreprises à grande échelle visant à perdre des milliers de gens dans les erreurs du New Age (comme au XIXe siècle on les perdait dans "l'erreur spirite" comme le disait Guénon...).

Je n'ai aucun avis définitif sur tout cela, mais je recommande simplement la prudence, le discernement. Il ne faut pas foncer tête baissée dans le spectaculaire, simplement du seul fait qu'il se pare de bons sentiments dégoulinants.

Lire la suite

Un précurseur des églises parallèles : Bernard-Raymond Fabré-Palaprat

23 Mars 2023 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire des idées, #Histoire secrète, #Médiums

Depuis quelques années, je m'intéresse aux Eglises parallèles (cf Luz : Le Soufre et l'encens) et à leur prétention à poursuivre une tradition "johannique" à côté de l'Eglise de Pierre. Le phénomène est bien documenté pour le XXe siècle (et était même évoqué sur les plateaux de télévision jadis).

Je trouve un écho à cela aussi dans la presse du XIXe siècle à propos d'un fondateur d'une Eglise dissidente nationale qui se nommait Ferdinand Châtel. Le Figaro du 5 mai 1837, nous raconte qu'il lui fallait un évêque susceptible de le nommer lui-même évêque (cela fonctionne encore de la même façon de nos jours, cela permet ensuite à l'hérétique de nommer à son tour des prêtres) et qu'il alla, pour ce faire, trouver un certain Fabré-Palaprat, après avoir été ordonné prêtre par un ancien évêque constitutionnel (républicain) d'Autun.

Voici le récit : "Ce personnage, nommé l'abbé Poulard, ancien évêque d'Autun (Autun a eu du malheur en fait d'évêques) fit entrer les aspirans dans son arrière-boutique, et, sans plus de façon, leur confia tous les sacremens qu'ils voulurent moyennant quelques menus achats faits dans son établissement. (...). Que fit M. Châtel ? Il s'en alla trouver M. Fabré-Palaprat, pédicure, grand-maître des Templiers; il feignit de vouloir entrer dans son ordre (voyez la malice), et demanda à M.Palaprat de le sacrer évêque selon le rite de saint Jean; le grand maître, dit la biographie, tomba dans le piège, et l'abbé Châtel fut sacré évêque par le successeur in partibus de Jacques Molay. "

La référence au "rite de Saint Jean" m'a intrigué. En lisant la fiche Wikipédia sur Fabré-Palaprat (décédé à Pau en 1838, à l'hôtel d'Esperbaque, rue royale), on découvre qu'en effet ce docteur en médecine podologue, né dans le Tarn, franc-maçon néo-templier, était fondateur d'une sorte d'Eglise johannique (quoique cela ressemblât plutôt à un ordre maçonnique).

On lit dans son Lévitikon (p. 63) :

Ce Lévitikon est une réécriture de l'Evangile de Jean qui fait de Jésus un grand maître ésotérique initié en Egypte comme Moïse.

Entre les nombreuses curiosités qui entouraient ce fondateur de secte, il y avait le fait qu'il arborait la croix de cuivre qui avait été dérobée en 1831 à la dépouille mortuaire du célèbre prêtre révolutionnaire l'abbé Grégoire. Il administrait aussi des traitements de malades par électro-puncture (sic), ce qu'il présentait à ses pairs scientifiques tout en s'en vantant au service de ses ambitions religieuses (n'oublions pas qu'on est à une époque où l'on expérimente beaucoup sur les fluides, notamment le magnétisme, souvent d'ailleurs à tort et à travers - voyez mon billet sur la phrénologie -, avec des fantasmes confus de réconciliation entre spiritualité et science, dans la veine saint-simonienne notamment). On dit encore qu'il s'était fait peindre en costume de pape avec une tiare. Il nomma Châtel primat des Gaules. Son groupe, comme ensuite l'Eglise de Châtel, sur le plan politique fut très bonapartiste, ce qui cependant ne l'empêcha pas de désigner un amiral anglais qui avait combattu Napoléon, Sidney Smith, comme son successeur.

Si Châtel est présenté comme précurseur de Joseph-René Vilatte évêque de l'Eglise vieille-catholique dont je parle dans mon livre sur les médiums, on peut a fortiori en dire autant de Fabré-Palaprat. On voit ainsi que l'inspiration johannique est pour le coup très liée à l'héritage maçonnique. Mais on a le sentiment que cela a un peu ressurgi ex-nihilo à la faveur d'une soi-disant redécouverte de manuscrits de l'Ordre des Templiers dans les années 1790.

Lire la suite
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>