Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Articles avec #mediums tag

Pageau, Buck, Horn et Putnam, Petit, De Witt, lectures diverses...

8 Septembre 2019 , Rédigé par CC Publié dans #Alchimie, #Médiums, #Christianisme, #Histoire des idées, #Pythagore-Isis

J'écoutais hier cette vidéo de l'orthodoxe américain Johnathan Pageau. L'exposé qu'il y fait est à double tranchant car en montrant combien l'orthodoxie cultive les mêmes symboles que l'occultisme (le double serpent, le "as above so below" etc) il cautionne tout à fait les théories des évangéliques (comme celle dont j'examine l'eschatologie dans mon dernier livre) selon lesquelles les Eglises catholique et orthodoxe sont de héritières de Babylone...

Et pourtant on peut se demander si des spiritualités sans symboles ne sont pas appauvrissantes et vouées à la stérilité. Je dialogue dans ma tête en ce moment avec le livre  du catholique Roger Buck "Cor Jesu Sacratissum" dans lequel il fait l'éloge de l'ésotérisme chrétien de l'ex-anthroposophe Valentin Tomberg. Buck est un ancien gourou new-age de Cambridge. Les Méditations sur les 22 arcanes majeurs du Tarot l'ont sorti de son paganisme. Certains chrétiens diraient qu'ils ne l'en ont pas sorti complètement, mais après tout on peut en dire autant de chrétiens non hermétistes mais charismatiques mais charismatiques comme Jean-Luc Trachsel dont j'ai découvert d'existence le mois dernier. Le baptiste dispensationnaliste californien Gene Kim dans ses cours n'hésite pas à dire que les charismes étaient réservés aux apôtres et au peuple juif et que, puisque l'Eglise après l'accomplissement de la révélation biblique ne doit marcher que par la foi et par la Parole, les charismes sont forcément du diable. Allez savoir...

J'ai un peu laissé cette problématique de côté pour l'instant. De même qu'après mon échange avec un mien cousin sur les extra-terrestres pendant les vacances, j'ai aussi mis entre parenthèse la problématique de l'ufologie. J'avais pourtant bien avancé en août ma lecture d'Exo-Vaticana dans lequel Horn et Putnam se penchent sur le positionnement théologique du Vatican et sur l'observatoire international du mont Graham (Arizona) et son grand télescope binoculaire (LBT) équipé d'un système Lucifer. J'en suis resté à leur interview de  Redfern qui reprenait les propos qu'il a recueillis en 2007 auprès de Ray Boeche, prêtre anglican ancien directeur du Mutual UFO Network, sur un groupe de hauts fonctionnaires qui souscrivent à l’idée que les Ovnis sont démoniaques, le "Collin Elite". Je trouve que la piste crowleysienne sur les Ovnis reste quand même très sérieuse, même si on ne peut jamais affirmer que tous les phénomènes d'enlèvement, de mutilation du bétail etc soient démoniaques. 

J'en saurai plus quand j'aurai lu le bouquin de Jean-Pierre Petit sur les armes secrètes américaines et les Ovnis. Le rapport des services secrets aux Ovnis a l'air aussi étrange que celui qu'ils entretiennent à l'occultisme. Je ne sais pas ce que valent les thèses de Petit sur la matière noire, ni les rêves qu'il eus sur l'égyptologie mais il me semble injuste que la communauté scientifique refuse de débattre avec lui. Il existe une pétition ici à signer pour défendre le débat contradictoire autour de ses thèses. En tout cas il a le mérite de suivre de près ces phénomènes assez insaisissables qui de toute évidence embarrassent les pouvoirs en place.

Il faut être très prudent sur ces sujets. Et les grands savants ne sont pas forcément plus éclairés que les autres. En 2015, feu le polytechnicien Francis de Witt rappelait dans une interview que les grands inventeurs de la physique quantique - Bohr, Heisenberg, Schrodinger - ont tous fini dans le mysticisme asiatique. Dans cette interview il a aussi le mérite de pointer les rapports entre l'âme et l'affect, ce qui aide aussi à comprendre pourquoi les phénomènes paranormaux  ont lieu dans les moments de crise psychologique (voir mon livre sur les médiums). Tomberg dit aussi la même chose dans sa défense de l'hermétisme chrétien quand il appelle à dépasser l'intellect par exemple dans l'hésychasme ou la récitation du rosaire. Le plus difficile est d'arriver à le faire sans s'égarer...

Lire la suite

Exorcisme et jungisme

1 Septembre 2019 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #Médiums

Il y a quelques années, j'ai entendu sur You Tube la prédicatrice-exorciste évangélique Michelle d'Astier dire qu'à ses débuts elle avait été étonnée de pouvoir exorciser un démon d'addiction à la drogue alors qu'elle même fumait beaucoup. Beaucoup de chrétiens pensent que l'addiction au tabac est un démon qu'on peut exorciser et j'ai connu un enfant doté d'une sorte d "ouverture du troisième oeil", qui voyait le "démon de la cigarette" sous la forme de petits serpents noirs enroulés autour de la cigarette du fumeur, un peu comme Sainte Geneviève pouvait voir un démon sur un goulot de bouteille.

Une sexologue qui travaille dans une petite ville de province annonce sur son site. "Si vous établissez un lien entre votre activité sexuelle et votre dépendance au tabac, Si vous en établissez un, je peux vous proposer un accompagnement spécifique et si vous ne savez pas si un lien existe, nous pouvons analyser cela ensemble." Elle détaille aussi sur une autre page les méthodes qu'elle utilise : "analyse jungienne", mandala, "yoga sexuel"...

Rien à voir avec l'occulte ? Voire. 

Un jour Freud avait dit à Jung "vous êtes un sorcier" parce que celui-ci avait prévu des bruits improbables (Poltergeist) dans le mobilier. La mère de Jung et ses deux grands parents maternels  étaient des médiums, et lui-même s'est fortement investi dans la spiritualité new-age. Les mandala ont complètement à voir avec la magie. Quant à la sexualité... il suffit de lire les écrits de la masseuse tantrique Claire de Lys (Anne-Claire Durand), ses témoignages sur ses expériences de décorporation dans un ashram en Inde pour savoir dans quel registre ce "yoga sexuel" peut potentiellement se placer.  Qui plus est la dame, ne joue pas trop carte sur table à ce sujet. Dans un mail du 30 août la thérapeute m'écrivait : "je file à ma séance yoga de 9h j'y inclus du "yoga sexuel" mais personne ne le sait, en tout cas cela leur fait du bien..." I mean, really ? Ces "thérapeutes" ne savent pas forcément bien ce qu'ils font, et même la petite part qu'ils connaissent ils ne l'utilisent pas en toute transparence.

A supposer que cela fonctionne, d'un point de vue chrétien cela s'appelle chasser un démon par Béelzébul (Matth 12:27), c'est-à-dire utiliser un démon supérieur contre un démon inférieur. Les médiums le font généralement en connaissance de cause, les sexologues comme cette dame n'en sont pas pas forcément conscients... Mais d'un point de vue chrétien cela revient tout de même à cela... On peut supposer qu'avec la banalisation de l'occultisme, tous les sexologues, psychologues, coach en bien être etc finiront par jouer la carte de la médiumnité. En 2016 j'avais consulté chez une réflexologue qui m'avait avoué travailler avec un médium spirite. Ils trouveront qu'ainsi ils y gagnent en rapidité, en efficacité... Et, du point de vue chrétien tout cela pourra être interprété comme la réalisation des prophéties sur la venue du règne de l'Antéchrist, et le retour au temps de Noé - celui de l'union entre démons et femmes humaines, prophétisé par l'Evangile. "Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme" (Matth 24-37)

Lire la suite

Un don de médiumnité qui arrive "comme ça" ?

11 Août 2019 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums

L'INREES quand il présente la médium Agnès Stevenin écrit "Il y a 17 ans, c’est ce qui est arrivé à Agnès Stevenin, une mère de famille que rien ne prédisposait à cela, lorsque soudain elle s’est mise à voir les corps énergétiques des gens, et à savoir qu’elle pouvait les soigner". Que "rien ne prédisposait à cela" ? Voire... Dans une conférence de janvier 2018 (ici sur YouTube) au contraire elle explique que le décès de sa première petite fille avait déclenché en elle un besoin affectif et spirituel (les deux vont généralement ensemble) et qu'une formation par correspondance auprès d'un organisme qu'hélas elle refuse de nommer, l'avait précisément "disposée" à recevoir son don de guérisseuse.

Lire la suite

L'homme qui fit cesser les procès pour sorcellerie en Allemagne

6 Août 2019 , Rédigé par CC Publié dans #Histoire des idées, #Médiums

Il s'agit de Frédéric Spee (1591-1635), jésuite d'un couvent de Cologne (siège de l'Inquisition) fréquemment appelé à conduire des condamnés au bûcher (cf Cours d'histoire des Etats européens) - Extrait de La Revue judiciaire du Midi de 1867 - Aperçus historiques et critiques sur la vie et les travaux de Jean Bodin, sur sa domonomanie des sorciers et sur les procès pour sorcellerie au XVIe et au XVIIe siècle suite et fin de Victor Molinier, professeur de droit criminel à la Faculté de Toulouse p. 32-33 :

"En Allemagne, un livre qui produisit une sensation profonde , et qui contribua beaucoup à calmer cette ardeur des juges pour ces poursuites (contre les sorciers).

Ce livre ne fut pas l'œuvre d'un philosophe libre penseur : il fut fait par un jésuite, et il n'en eut que plus d'autorité. Il y avait alors dans l'Allemagne un bon prêtre que les populations, au sein desquelles il vivait, chérissaient, parce qu'il leur était sympathique, et parce qu'il s'efforçait de soulager les misères. Ce prêtre philanthrope appartenait à une noble famille, et avait pris, en entrant en religion, le nom de Frédéric Spée. Il avait, en exerçant son ministère, eu l'occasion d'assister dans leurs derniers moments un grand nombre de prétendues sorcières, car le crime de sorcellerie donnait lieu à des poursuites très-nombreuses en Allemagne, tant dans les pays catholiques que dans les pays protestants. Ces malheureuses femmes lui parlaient, à lui, avec sincérité, et parvenaient à le convaincre de leur innocence. « J'affirme, » dit-il, sous serment, n'avoir pas accompagné au bûcher une seule de ces femmes, dont je pus attester prudemment qu'elle fût coupable : autant m'en ont déclaré deux théologiens très-consciencieux, et pourtant j'ai employé tous mes soins à reconnaître la vérité (2).» Spée, ainsi ému par le spectacle des boucheries judiciaires dont il était le témoin, prit la plume pour exprimer avec un noble courage ses convictions. Il n'entreprit pas de contester ouvertement la possibilité de la magie; sa position ne lui permettait pas d'aller jusque-là. Il se borna à démontrer que les jugements qu'on rendait n'étaient basés que sur des faussetés, ,et que le mode de procédure qu'on employait était à la fois barbare et vicieux. « Qu'on me donne, disait-il dans » son livre, le pouvoir illimité qu'ont les juges, de jeter les gens en prison , de les appliquer à » la torture, de n'avoir aucun égard à leurs moyens de justification et de répandre des rumeurs » pour ensuite en tirer profit, et je me fais fort de convaincre de sorcellerie nos juges d'Allemagne. » Cette voix, qui était celle du bon sens, fut écoutée. Leibnitz rapporte dans ses Essais de Théodicée, où il donne à Spée de justes éloges, que l'évêque de Mayence, le duc de Brunswick et la plupart de princes allemands, auxquels son livre parvint, firent cesser, dans leurs États, les poursuites pour crime de magie"

 

Lire la suite

Mon livre sur les médiums cité dans Madame Figaro aujourd'hui

27 Juillet 2019 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Publications et commentaires

Je suis cité à propos des médiums (p. 43 à 45) suite à une interview du 16 juin dernier. Hélas l'article ne mentionne pas mes mises en garde contre les dangers des médiums et de la magie.  L'article est en ligne ici.

 

 

Lire la suite

"Le Christ autrement" du père François Brune

1 Juillet 2019 , Rédigé par CC Publié dans #Christianisme, #Notes de lecture, #Médiums

Le père François Brune était un prêtre catholique (converti dans ses vieux jours à l'orthodoxie) connu pour s'être intéressé aux phénomènes paranormaux et manifestations surnaturelles comme le spiritisme, les décorporations, le Suaire de Turin ou les apparitions mariales. J'avais notamment apprécié en 2016 la lecture de son livre sur Notre Dame de Guadalajara. Ayant appris son décès en janvier dernier, après une conversation avec un ancien camarade de Sciences Po converti à l'orthodoxie, j'ai décidé de parcourir l'ouvrage de cet auteur publié aux éditions du Temps Présent en 2010 "Le Christ autrement, Le vrai sens de sa passion".

Tout d'abord, disons le, l'humilité n'est pas la caractéristique première de ce livre. "L'Eglise pensait avoir trouvé la raison de la mort, a priori si déconcertante du Fils de Dieu parmi nous, écrit-il dans l'introduction. Elle avait développé à ce sujet toute une théorie à laquelle elle croyait et qu'elle enseignait depuis 2 000 ans. Depuis quelque temps elle s'est rendu compte que cette théorie n'était pas défendable. Mais, du coup, elle ne sait quel sens donner à la Passion du Christ, c'est bien pourquoi elle est en pleine crise. Je voudrais dans ce livre, vous montrer que l'Eglise d'Occident s'est trompée de clef, qu'elle n'a pas découvert la vraie raison de cette mort aussi étrange, mais qu'il n'y a pas de raison pour autant de remettre en question le témoignage des apôtres". Se placer d'emblée au dessus d'une tradition de 2 000  ans qui compte en son sein des esprits aussi brillants que Saint Augustin ou Saint Thomas d'Aquin (il ira même plus loin jusqu'à qualifier St Augustin de stupide), il fallait oser le faire... peut-être l'enthousiasme juvénile (d'un septuagénaire pourtant) du nouveau converti à l'orthodoxie... Mais bon, passons ce détail peut-être  imputable à un trop grand empressement à exposer la tradition "alternative" orientale à laquelle au moment où il écrivait le livre il était sur le point de se convertir ...

Aux réflexions de St Augustin sur les bébés morts sans baptême desquelles l'Eglise dériva que ceux-ci seraient voués aux limbes, un endroit qui ne serait ni paradis ni enfer, ce qui nourrit des millions d'angoisses pour ces nourrissons, Brune oppose la sagesse de l'orthodoxe Nicolas Cabasias et des coptes pour qui l'amour de Dieu pour ces petites créatures a remplacé le rituel baptismal. Devant la question épineuse de savoir qui sera voué à l'Enfer, l'auteur expose les variations de l'Eglise sur ce thème d'un siècle à l'autre.

S'appuyant sur cette fragilité des doctrines, Brune dénonce la conception de la Passion comme sacrifice expiatoire qui a prévalu en Occident après Tertullien. St Grégoire de Nazianze, rappelle-t-il, en Orient mettait en doute le fait qu'un sacrifice ait pu satisfaire le Père et rétablir ainsi un justice (p. 32). Il critique aussi la tendance contemporaine (par exemple chez F. Lenoir) à ne faire de Jésus qu'un modèle d'amour sans interroger ce qui s'est vraiment passé sur la Croix.

Pour tenter de comprendre, justement, ce qui s'est vraiment passé là, Brune (p. 71, il faut hélas attendre le chapitre 4 pour enfin entrer dans le vif du sujet) part de la théorie des champs morphiques de Sheldrake, à laquelle j'ai été pour ma part personnellement introduit par la voyante bouddhiste Maud Kristen en 2015. 

Il y a, rappelle le prêtre, cette théorie des particules non-séparables vue par Einstein des 1927 et qui implique l'existence de champs de forces invisibles. Rupert Sheldrake a développé sa théorie des champs morphiques sur les corps qui, placés dans des fréquences vibratoires proches, peuvent entrer en résonance, ce qui permet d'expliquer pas exemple qu'à un certain moment des mésanges dans divers pays d'Europe se soient mises à percer les opercules bouteilles de lait au même moment (voir aussi ce que j'ai dit du perroquet d'Aimée Morgana en juin 2015). François Brune se démarquait de la vision de Dieu panthéiste de Sheldrake, mais trouvait que sa théorie de l'information permettait de comprendre notamment comment on peut "capter" des vies que l'on croit antérieures.

Comme il l'a fait dans diverses interviews sur You Tube, le père Brune n'hésite pas à s'appuyer sur des paroles d'entités de l'au-delà perçues par des voies voisines du spiritisme. Ainsi Pierre Monnier, jeune officier tombé pendant la Grande Guerre, qui communiqua avec sa mère (une protestante fervente) par l'écriture automatique entre 1918 et 1937 qui lui parla des ondes émises par le regard et par la pensée et qui produisent des entités spirituelles, positives ou négatives. L'entité de Roland de Jouvenel, mort en 1946 à moins de 15 ans, délivra un message semblable (p. 84). L'ange qui parla par la voix de la jeune Hanna à Gitta Malasz et à son amie juive Lili en Hongrie en 1943 leur expliqua que les victimes des guerres absorbent les forces négatives, ce que dit aussi Roland Jouvenel dans un message de 1948. Le conflit local est l'abcès par où se déverse le sang qui permettra au reste de l'humanité de conserver la paix.

Pour les besoins de la démonstration, le père Brune esquisse à ce stade un détour par les analyses des ufologues. Jean Sider (dans Ovnis, Dossier diabolique, JMG 2003), avance que des entités se nourrissent de nos émotions. L'enquêtrice Barbara Bartholic, le jésuite Salvador Freixedo abondent aussi dans ce sens. L'auteur détaille les phénomènes de guérison à distance, de torsion de cueillères, de transmission transgénérationnelle de traumas, puis s'attarde sur les découvertes sur les théories quantiques sur les hologrammes holochrones (David Bohm, Olivier Costa de Beauregard, Jack Sarfatti), et l'idée que "tous les systèmes de conscience, indépendamment de leur localisation spatio-temporelle par rapport à l'appareillage expérimental, contribuent à l'ensemble du potentiel quantique ressenti par les photons ou les électrons individuels". La notion de système de conscience pouvant s'appliquer à chaque particule.

Passons rapidement sur les chapitres 5 et 6. Le premier, sur les forces des Ténèbres, est assez intéressants pour les gens qui ignorent tout du satanisme, avec notamment des éléments sur Staline et Hitler que moi-même je ne connaissais pas. Il a le tort selon moi de ne pas aborder la question du satanisme planétaire de nos élites, mais ce point aveugle du livre s'explique peut-être par les biais spirituels du père Brune, j'y reviendrai. Le chapitre 6 sur les anges, et notamment sur les anges gardiens et les expériences qu'ont eues avec eux diverses personnes est intéressant, quoiqu'insuffisamment critique selon moi à l'égard du Nouvel Age - il fait vaguement référence aux spéculations faites sur leur compte dans cette mouvance, mais il devrait selon moi pousser le soupçon aussi loin que la chantre de l'angéologie New Age le fit, à savoir Doreen Virtue, après sa conversion chrétienne, dans ses divers actes de repentance sur Internet. Là encore la tiédeur du père Brune, qui se pique de mépriser le fondamentalisme chrétien (trop littéraliste à son goût) autant que le matérialisme athée a peut-être sa racine dans un biais spirituel... Il y a eu des messages étonnants par le biais de médiums comme par exemple celui du jeune fils décédé d'un architecte italien qui dit avoir tenté de limiter les effets d'un projet de cambriolage de ses parents en s'introduisant dans l'esprit des voleurs, ce qui suggère une action des "chers trépassés" complémentaire de celle des anges.

Pour cerner ce qui s'est joué dans la Passion du Christ en ses chapitres 7 et 8 François Brune va s'attarder sur les expériences des mystiques à qui il a été demandé par leur souffrance de participer à cette Passion. "La sainteté ne consiste pas à dire de belles choses, elle ne consiste même pas à les penser, à les sentir, elle consiste à bien vouloir souffrir" (Ste Thérèse de Lisieux). Tout en regrettant que les saints aient adopté comme les théologiens occidentaux le langage juridique de la réparation et de l'expiation, Brune veut voir dans cette souffrance un phénomène quantique qui ne vise pas à restaurer l'honneur de Dieu sali par le péché originel mais renouveler à distance les âmes des autres, celles des morts et des vivants dans l'hologramme holochrone. Le phénomène des stigmates, dont Brune affirme qu'ils sont propres à l'Eglise d'Occident et tous postérieurs à St François d'Assise, intéresse notamment par le défi qu'il pose aux lois de la pesanteur (puisque le sang coule toujours dans le même sens, quelle que soit la position membres). A partir du cas de Marie de Jésus crucifié , l'auteur estime que la souffrance oblige l'individu à se sauver par l'amour plutôt que de sombrer dans la révolte ou le désespoir. Il y a aussi celles qui sont des victimes sacrificielles comme les 16 carmélites de Compiègne en 1794, la carmélite Edith Stein, les amies de Gitta Malasz, les 8 000 catholiques de Nagasaki.

Parce qu'il habite en nous, comme on habite en lui, Jésus a connu les effets du péché, même s'il n'en a pas lui-même commis, disait la mystique Adrienne von Speyr qui avait reçu le don d'éprouver le vécu des saints. Jésus sur la croix a rendu son esprit au Père pour ne plus être qu'obéissance, au point qu'il ne ressent même plus la validation du Père. Il est à fond dans l'humanité et Dieu l'y laisse pour réaliser jusqu'au bout l'Incarnation. Beaucoup de Saints ont aussi connu cette séparation (déréliction). Le père Brune les cite. Pour lui, cette gamme de souffrances par où est passé Jésus et qu'ont vécues les mystiques est ce qui fait du christianisme la religion qui va à l'essence la plus profonde du sens de la vie en s'adressant aussi bien au coeur qu'à l'esprit, là où toutes les autres s'en tiennent à des considérations purement intellectuelles. Il y a dans le christianisme une doctrine de la souffrance purificatrice, qui fait qu'on ne peut pas rechercher la souffrance pour elle-même, mais qu'il faut accepter celle que Dieu veut nous attribuer car elle correspond à ce que nous pouvons porter, et Christ viendra nous aider à la porter.

Le père Brune finalement conclut sur cette grandeur de l'amour né de la souffrance en communion et "interpénétration par hologramme" avec la figure du Christ, en condamnant au passage le bouddhisme qui, en refusant la souffrance, inhibe aussi l'amour.

Au bout du compte, le livre de Brune m'inspire assez peu de désaccord. A mon avis il pâtit de deux insuffisances seulement : tout d'abord une trop forte volonté de s'opposer à l'Establishment catholique, qui fait qu'il  ne prend pas seulement ses distances avec Augustin ou Thomas d'Aquin (dont il ose dire p. 242 qu'il "a été assez vite oublié", comme si le doctor angelicus n'avait pas fondé la scolastique !), il s'affranchit aussi du vocabulaire biblique : p. 261 par exemple il fait comme si l'expression "colère de Dieu" était du 18e siècle ! On comprend qu'il s'agit d'un effet malheureux du trop grand attachement de l'auteur à l'Eglise de Rome dont il a été prêtre pendant des décennies. Il me semble que l'indifférence à l'égard de la structure cléricale est meilleure conseillère, l'Eglise véritable étant une réalité mystique.

La deuxième insuffisance, plus problématique, et qui, là, pour le coup, constitue à mes yeux un véritable biais, est l'absence de référence à l'eschatologie. Il semble qu'il manque un livre à la Bible du père Brune, et c'est l'Apocalypse. Du coup il n'interroge pas suffisamment la nature antéchristique de notre époque, et donc il ne situe pas l'intérêt des "signes" que nous offrent les mystiques (voire parfois les adeptes de l'écriture automatique) par rapport à ce contexte luciférien. Or, parfois, cet intérêt est des plus suspects. Le Christ avait lui-même condamné très fermement une génération "avide de signes".

Le Nouveau Testament promet beaucoup de signes et de révélations à l'approche du règne de l'Antéchrist, mais uniquement pour autant que cela servira aux Chrétiens pour le combattre. Cela ne signifie pas qu'il faut aller les rechercher avec une curiosité malsaine (et toute la fascination à laquelle cela peut conduire au détriment du logos !).

N'y a t il pas eu de la part du père Brune une trop grande gourmandise à l'égard des signes, qui l'a fait un peu trop "courir" après le paranormal - là où, à l'opposé, l'Eglise officielle dans ses excès de routine terne versait dans le péché opposé du rationalisme ? Une soif qui l'a peut-être fait manquer le côté diabolique de beaucoup de signes, y compris parfois dans le discours des plus grands mystiques ? J'observe qu'à côté des mots "Apocalypse" et "fin des temps", l'autre terme qui manque au livre du père Brune est le mot "discernement" (par exemple l'expérience des anges de Gitta Mallasz évoque plus celle de l'astrologue Christian Duval que la notion d'ange gardien, voir ci dessous : c'est en fait du pur New Age !). Et c'est un reproche qui est aussi souvent adressé à l'Eglise orthodoxe qu'il admire.

Enfin reste une ultime question : est-ce qu'adopter le vocabulaire para-scientifique cher au New Age des quanta, des hologrammes, des énergies, apporte vraiment une plus value par rapport au vocabulaire traditionnel de l'expiation, de la sanctification, de la communion ? Y a-t-il plus de clarté à employer les termes du monde ? Ceux-ci ont le double inconvénient à mes yeux de rester imprécis, flous, tout en donnant l'illusion de mettre un peu à la portée de l'intelligence humaine ce qui, de toute façon, est censé la dépasser. Au pire cela vient cautionner la possibilité de dialogue avec des courants mystiques athées comme le néo-shivaïsme d'un Deepak Chopra, qui ont en fait aussi peu de rapports avec la spiritualité chrétienne qu'en avait, comme le disait en son temps St Augustin, le manichéisme. Et donc cela rabaisse, qu'on le veuille ou non, la force de la révélation chrétienne. L'apostasie sémantique se paie toujours car elle fait glisser sur la pente de l'hérésie. Quand on dit que le monde est un hologramme holochrone où toutes les époques se concentrent et se renvoient les unes aux autres, ne nie-t-on pas la possibilité d'une fin des temps comme on le disait plus haut ? Dieu est hors du temps (tout en étant dedans) c'est entendu, ne serait-ce que parce qu'étant dans tous les points de l'espace, il vit toutes les époques en même temps. Mais pas l'humain : il ne peut pas se "hisser" à la hauteur de cet étrange " hologramme" "sub specia aeternitatis"..

Le livre de François Brune comme le reste de son oeuvre a le mérite de faire voyager dans des pans mystiques du christianisme que le Vatican a eu le grand tort d'enterrer, mais cette démarche a ses limites si elle ne garde pas un fort ancrage scripturaire biblique, et ne s'accompagne pas d'une forte vigilance à l'égard des écarts lucifériens toujours possibles.

----

Philippiens 3:10 : "Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort"

Lire la suite

A propos des paroles d'une occultiste anglaise

23 Mai 2019 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Alchimie, #Christianisme, #Les tubes des années 1980

Mon billet sur la conversion de la médium Doreen Virtue reste de loin le plus populaire de mon blog. Je pense que sur trois mois plus d'un millier de personnes ont dû le lire. Dans la mesure où j'ai essayé d'écouter des avis aussi bien de fondamentalistes chrétiens que de partisans de New Age - et même de sorciers - sur You Tube, ce site me propose maintenant automatiquement des vidéos sur ce sujet. Cette semaine donc j'écoutais celle de la médium chromathérapeute Amanda Ellis qui habite dans le Hampshire au sud de l'Angleterre (et qui a 14 000 abonnés, ce n'est pas rien...).

J'ai été intéressé par son témoignage sur le plan humain, car je me trouve bien des points communs comme elle j'ai grandi dans les années 1970 avec une propension certaine à la religiosité dans l'Eglise chrétienne (elle dans l'anglicanisme, moi dans le catholicisme). Comme elle j'adorais chanter, et comme elle je suis "tombé" à l'adolescence dans la vague de pop music qui a submergé l'Europe à ce moment-là. Evidemment il faut se défier des points communs que l'on peut avoir avec les gens. S'ils sont utiles pour nouer un dialogue, ils peuvent ensuite masquer des différences qui vouent le dialogue à l'échec. Or, à n'en pas douter, quand je vois cette dame canaliser des divinités et des morts, étaler des cartes de tarot sur une table, se vaporiser de je ne sais quel spray "magique", je me dis qu'un fossé nous sépare et je serais surtout enclin à prier pour son âme. D'ailleurs j'observe que son "guide" la fourvoie totalement quand dans une de ses vidéos elle dit que Michael Jackson dans les années 1980 dégageait une énergie "positive"- c'est oublier qu'en 1984 quand il travaillait avec Paul McCartney il avait enfilé la tenue du Sgt Pepper à la cérémonie des Grammy Awards en référence à la couverture de l'album des Beatles sur lequel se trouvait le portrait du mage sataniste Aleister Crowley. Qu'est-ce que cela peut bien avoir de "positif" ?

Ce point montre à lui seul à quel point elle est dans les Ténèbres. Il n'empêche que son témoignage sur ses expériences dans l'Eglise anglicane et celles de sa mère dans les milieux évangéliques méritait d'être entendu et posait des questions importantes. En quoi cela est-il si mal, demandait-elle notamment, d'aider des gens qui vivent des situations horribles ? C'était un point important. Certains médiums (pas tous) secourent des gens qui sont dans une misère terrible. Je repense à cette médium qui se disait chrétienne (elle travaillait avec de l'eau de Saint Benoît) qui avait aidé une femme violée qui restait poursuivie par son violeur - elle était parvenue à rompre le lien de persécution. Beaucoup de prédicateurs fondamentalistes qui affichent leur petit plaisir à tourner les pages de la Bible sur Internet et à menacer les gens des flammes de l'enfer ne seraient pas capables de donner un dixième de l'amour dont des occultistes sont capables. Même si du point de vue biblique cet amour est sans doute trompeur et représente un cadeau empoisonné, la faible capacité de beaucoup de fondamentalistes à entendre et secourir pose vraiment problème, me semble-t-il. L'autre problème que soulève cette occultiste est celui - récurrent - des entités intermédiaires. On ne peut pratiquement jamais toucher Dieu lui-même, dit-elle dans sa vidéo sur Doreen Virtue, et donc il faut passer par l'intermédiaire d'anges... (Elle-même se dit guidée par un archange du livre d'Hénoch). Et donc il est criminel de dire au gens de s'adresser directement à Dieu par Jésus-Christ comme le font les fondamentalistes évangéliques. C'est un argument que j'ai entendu souvent dans la bouche de médiums que j'ai interrogés pour mon livre. Je crois que le père Jean-Marie Verlinde se la pose aussi dans un de ses livres ou une de ses vidéos.

Je suis bien incapable de parler avec assurance de ce genre de sujet très délicat. Le devoir d'humilité m'interdit d'ailleurs de le faire. On peut se dire, d'un point de vue chrétien, qu'il existe une obligation d'avoir un coeur d'enfant : "si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux" (Matt 18 : 3-4). Est-ce qu'un petit enfant à qui on proposerait le secours d'une entité intermédiaire refuserait de le faire si aucun signe visible ne l'en dissuadait ? Certes il est aussi écrit "Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit mais mettez les esprits à l'épreuve pour savoir s'ils sont de Dieu" (1 Jean 4:1). Mais si vous avez affaire à un médium qui se dit chrétien et à propos duquel aucune mise à l'épreuve sérieuse ne permet de douter qu'il marche sur le bon chemin, le seul fait qu'il recoure à des anges le disqualifie-t-il parce que "Satan lui-même se déguise en ange de lumière" (2 Cor 11:14) ?

J'aurais tendance à dissuader les gens d'aller vers des occultistes (surtout de ceux qui manquent de discernement comme cette Mme Ellis sur Michael Jackson). Mais si l'on est acculé à le faire comme je l'ai moi-même été en 2015, il y aurait un risque à "mettre Dieu dans une boîte" comme disent les anglo-saxons et à refuser avec obstination une voie qu'il vous propose. "Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes voies ne sont pas vos voies" (Esaïe 55:8). J'avoue que moi-même j'ai encore recours aux méthodes "peu orthodoxes" de l'église vieille catholique latine lorsque je suis attaqué et qu'aucune notre solution ne m'est proposée par l'Esprit saint. "Ce sont des hérétiques, m'avait dit une tertiaire franciscaine l'hiver dernier, n'allez pas vous faire nettoyer chez Satan". Certes il ne faut pas chasser des démons avec des démons, et, encore une fois, je déconseille au gens d'aller toucher à l'occulte s'ils n'y sont pas contraints. Mais quand aucune autre solution ne semble se dessiner, c'est pécher par excès d'orgueil et de dogmatisme que de s'interdire ce genre d'aide. C'est particulièrement le cas lorsqu'on fait l'objet de sortilèges, parce que l'on appartient à une famille maudite qui a ouvert des portes aux voies de la sorcellerie. L'abandon total au Christ, prôné par les fondamentalistes, n'est pas forcément donné à tout le monde comme voie de rédemption. Le passage par un médium "chrétien" peut être une voie intermédiaire, au moins à titre provisoire, si celui-ci n'est pas "visiblement" dans le double-discours.

Même si je suis méfiant à l'égard du quiétisme du prédicateur protestant Guillaume Argaud sur You Tube (parce que le quiétisme empêche de progresser - Philippiens 2:12-16 «travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement»), la base de l'Evangile reste la foi et le refus de la peur (Mt, 17, 72  - Jn, 6, 20),  et je garde à l'esprit ce que ce prédicateur justement me disait il y a peu à propos d'une membre de sa famille : s'étant vue proposer l'aide d'un guérisseur, elle s'en est remise au Christ pour savoir si elle devait recourir à ses soins (autrement dit, elle a agi selon la foi). Elle est allé chez le rebouteux (elle n'a donc pas eu peur), celui-ci a diagnostiqué sa pathologie (un kyste ou quelque chose dans ce genre) mais lui a dit ne pas avoir les autorisations célestes pour la soigner, et l'a envoyée vers un chirurgien classique pour se faire opérer (alors que des coupeurs de feu soignent par leurs fluide même des organes intérieurs, je vous renvoie à mon livre à ce sujet). Il s'agit là d'un engagement pragmatique qui mêle foi et sens pratique sans dogmatisme excessif et sans peur, tout en restant à la fois "simples comme des colombes, prudents comme des serpents" (Matth 10:16).

Bien sûr l'infidélité à la Bible peut conduire à toute sorte de gnosticisme et d'ouverture à des possessions. Je lisais encore récemment dans le livre de Barbara Stiegler que Nietzsche était fasciné par l'Evangile de Jean et y voyait quelque chose de dyonisiaque inspiré des mystères d'Eleusis. D'ailleurs Amanda Ellis aussi cite cet Evangile à propos des noces de Canaan. C'est le genre de lecture trop partielle qui peut ouvrir la porte à des phénomènes très dangereux. Mais soyons honnêtes : tout le monde fait des lectures partielles de la Bible. La plupart des prédicateurs fondamentalistes sur le Net ressortent toujours les mêmes versets pour en disséquer chaque virgule. Aucun ne va se poser des questions sur des petits détails qui pourraient être tout aussi significatifs mais ne rentrent pas dans le "cadre général" comme ce passage des Actes des Apôtres (qui personnellement m'intrigue) où il est écrit (actes 28:11) que le navire de Saint Paul porte pour enseigne les Dioscures - pour moi je me demande pourquoi à cet endroit le Nouveau Testament fait référence aux divins jumeaux - ou encore cet autre passage où Saint Paul reconnaît à Epiménide le chamane crétois le statut de prophète (Tite 1:12) - Don Richardson a écrit des choses profondes là dessus. Cette lecture trop sélective aussi pose problème et réduit artificiellement la complexité du sacré. Il faut vraiment beaucoup de prudence, au sens presque aristotélicien du terme, sur ce genre de sujet. Cela passe par un dialogue vivant et subtil avec l'Esprit au jour le jour, dans une volonté honnête et humble de "crucifier la chair" (l'Ego), sans crispation dogmatique peureuse ou arrogante.

Lire la suite

Un mot sur "Les stars racontent l'étrange" (1994)

11 Mai 2019 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Christianisme

Lu "Les stars racontent l'étrange" Elisabeth et Jean-Claude Zana (Eds  Filipacchi 1994). Au stade où j'en suis, ce livre n'apporte pas de grandes révélations sur quoi que ce soit. L'histoire de la médium japonaise qui en 1983 à Tokyo, venue de nulle part, vient libérer le créateur de mode Jean-Charles de Castelbajac m'a rappelé ces voyants qui parlèrent spontanément de moi à ma secrétaire et à mon amie ivoirienne quand j'étais sous le coup de difficultés surnaturelles en 2015 comme je le raconte dans mon livre "Les Médiums". Cela tend à prouver qu'il y a une action spécifique du Seigneur à travers les médiums lorsque se profile une situation de malédiction, du moins pour les gens comme de Catelbajac (et ce fut aussi mon cas) qui sont profondément bien intentionnés.

Mais ces interventions spectaculaire apparemment ne valent qu'en temps de crise paranormale, et pas en temps ordinaire où chacun est renvoyé à son dur labeur quotidien.

Pour le reste le livre confirme que beaucoup de gens croient être réincarnés ou protégés par un ancêtre ou un ami morts, mais cela, selon moi, ne correspond pas au degré le plus élevé de la révélation pour l'action éthique.

Lire la suite
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 > >>